HISTOIRE DE MAURON
Mauron a tout l'aspect d'un toponyme roman (Mauronio) et paraît dérivé de Maurus.
Mauron englobait autrefois les territoires de Saint-Brieuc-de-Mauron et Saint-Léry. Mauron a, semble-t-il, été fondé par une compagnie maure de Jules César. A noter que de nombreux Maures sont encore signalés dans la région en 732.
Mauron est cité en 1152 par Raoul de Montfort. En 1214, les seigneurs du Plessis accompagnés d'habitants de Mauron, prêtent assistance à Philippe-Auguste. Le château de Mauron, aujourd'hui disparu, est le théâtre de nombreuses luttes lors des guerres de succession. C'était en 1352, l'année qui suivit celle du combat des Trente, et pendant la captivité de Charles-de-Blois. Le château de Mauron, qu'on se disputa si vaillamment au XIVème siècle, existait encore au XVIIIème siècle.
Il y a lieu de mentionner que le 14 août 1352, six cents Franco-Bretons (soutenant le roi de France Jean, protecteur de Charles-de-Blois), sous la conduite du maréchal d'Offemont s'opposent à la troupe anglo-bretonne (soutenant le parti de Montfort) commandée par Gaultier de Genteley (ou Venteley ou Benteley), secondé par Tanguy du Chastel, Garnier de Cadoudal et Yves de Trésiguidy. L'endroit où se livra la bataille de Mauron semble être près du village du Bois-de-la-Roche. Le parti du roi qui perdit la bataille le 14 août 1352, laissa sur le terrain du combat, plusieurs cadavres dont celui du maréchal d'Offemont, du comte de la Marche, des seigneurs de Bricquebec, de Beauvais, d'Alain VII (11ème vicomte de Rohan), de Tinténiac et un nombre considérable de chevaliers (près de 140).
Mauron dépendait autrefois de l'abbaye de Paimpont, du diocèse de Saint-Malo, et du doyenné de Lanouée.
De l'ancien diocèse de Saint-Malo, et du doyenné de Beignon, le territoire de Mauron est limité au nord par Illifaut, à l'ouest par Saint- Brieuc-de-Mauron et Guilliers, au sud par Néant, à l'est par Paimpont, Concoret, Saint-Léry et Gaël. Sa superficie est de 6685 hectares, dont la moitié est cultivée, et l'autre se partage entre landes, prairies, bois.... Elle est arrosée par l'Yvel et le Doueff, qui se réunissent pour se jeter dans l'étang du Duc. En 1891, sa population est de 4481 habitants. Le bourg, assez considérable, est à 21 kilomètres de Ploërmel, et à 70 de Vannes. Les Celtes ont occupé ce territoire, comme l'atteste un dolmen ruiné, nommé les Pierres-Gouffier, et situé près de la Saudraie. Les Romains sont venus ensuite, et dans un jardin du bourg on a trouvé des briques nombreuses et une pièce de monnaie en argent.