La place de la mairie Histoire & patrimoine

PLACE DE LA MAIRIE

Une maison appartenant au château du Ferron est achetée fin 1855-début 1856, pour 3 900 frs.

L’architecte Perrochaux en fait une école et au sud, la justice de Paix au rez-de-chaussée et la mairie à l’étage. La seule condition du conseil municipal est de la construire en pierres et à la chaux, pour 16 251 frs.

L’école communale, dirigée par des Frères de Lamennais, est laïcisée en 1882.

L’école devient collège d’enseignement public jusqu’à la fin de l’année scolaire 1971.

'''La mairie actuelle.'''

Joseph Pinsard, marchand, possède son établissement place des Halles. Joseph, pense que cette place où se vendent les cochons à la foire peut se développer. Son fils, Louis, est marié avec Fernande Morice dont le père est boulanger au coin (le Galopin actuellement). Il décide, vers 1903, de construire un établissement pour vendre : grains, engrais et cidre en gros.

Des cafés s’ouvrent autour de la place ainsi que le maréchal-ferrant Androuet, au coin de la rue.

En 1932, la commune acquiert cet établissement à la veuve de Joseph Pinsard pour une somme de 200 000 frs et elle en fait désormais le centre administratif de la commune. « Grains, engrais, cidre en gros » est désormais remplacé par « Egalité, Liberté, Fraternité ».

L’ancien logement est destiné à la création du nouvel hôtel des Postes et est cédé pour 50 000 frs.

On en profite pour y construire une grande salle des fêtes avec salle de cinéma en 1938, un dispensaire et un abri pour le corbillard.
Désormais le centre administratif, social et culturel est sur cette place.

Les établissements financiers le comprennent et viennent rejoindre le site dans les années 1970. Fernande Morice-Pinsard est la première guichetière du Crédit Agricole. Elle exerce à l’étage de la boulangerie de son père.

Le côté Sud de la place est une ferme appartenant à Jean-Baptiste Delalande et Rosalie Saillard qui l’ont achetée, en 1890, à la famille Le Moine-Piraud. Vers 1906–1909, les bâtiments sont loués à Carrissan de Saint-Méen qui s'installe comme bourrelier au 5, rue de la Maladrerie.

Ensuite, Aimée (fille de Jean-Baptiste) qui a épousé Armand Letournel, vient tenir l’auberge. Elle fait de la galette et apporte du cidre quand on bat le blé noir sur la place.

Armand Letournel pratique la solidarité à sa façon : il met, à la disposition des fermiers peu fortunés, une vache en dépôt à condition que le premier veau soit pour lui. Chacun y trouve son compte et Armand possède, soi-disant, un veau par jour ???

Il construit, en 1930, le bâtiment à gauche sous la loi Loucheur (ministre du Front Populaire) qui donne cet aspect élancé. Ils viennent y habiter en 1937 quand la ferme-auberge brûlera.

Une autre auberge se situe à l’embranchement des routes de Saint-Léry et Concoret : Joseph Boschet (26 mai 1887–13 mars 1956). Sa femme, Marie Delahaye, y mijote une excellente morue aux haricots, tous les vendredis de foire, pour 30 sous + 4 sous pour la bolée. La réputation est si grande que la salle ne désemplit pas. Les charrettes se mettent dans le champ en face au 1, rue de la Ville en Bois.

Rue de la poste (Paul Maulion), la maison Allain-Ballot-Bevillon-CMB n’est pas construite (elle le sera en 1921), c'est là que se trouve le maréchal-ferrant Androuet qui est remplacé par des sabotiers : Legoff-Gallais.

En face, à l’angle, la maison de Pierre Morice, boulanger qui sera remplacé par Louis Blandel père puis fils.

Vers Gaël, il n’existe que la maison Danet, un café et derrière une maison en terre habitée par Mr et Mme Haupas.

La Place du Champ de Foire est appelée Place de la Mairie puis portera le nom d'Henri Thébault, maire de 1971 à 1982.
Voilà comment la Place des Pestiférés est devenue le centre de notre cité.