LES HALLES DE MAURON PLACE DE l'ÉGLISE
Les marchés de Mauron furent officialisés le 27 août 1421 par la dame de Laval, veuve du comte de Gaël Montfort dont nous dépendions. Puis, le duc Jean V concède à la dame Anne de Laval, mère du sire de Gavre (futur Guy XIV de Laval), un marché par semaine et trois foires par an au bourg de Mauron (Lettres de Jean V, 1505).
Les marchés se faisaient alors sur la place de l’église, sous des Halles réservées à cet effet.
Les transactions dans la région étaient essentiellement des céréales : blé, seigle, avoine puis lin aux XVIII et XIXe siècles. Il y avait également quelques foires comme à la Saint-Simon et Saint-Jude.
Le 17 mai 1863, les foires devinrent mensuelles. Il restait, place des Halles, les céréales, les veaux et les volailles. Pour le cochon, il avait été transféré sur le champ de Foire (La place de la Mairie).
Vendredi 5 mars 1909 a eu lieu la première foire aux chevaux. Il a été amené sur le champ de foire environ 140 chevaux. Il en a été vendu 30 à 35 à de bons prix. Cette foire aura lieu désormais tous les premiers vendredis de chaque mois".
En 1923, on établit celle des chevaux près des haras, rue de Bas (actuellement rue des Déportés).
Une affiche apposée en juin 1954, sur les murs de Mauron, annonce la démolition prochaine des halles qui ont donné leur nom à une de nos places, aujourd’hui place de l’Eglise.
Un vestige du passé allait ainsi disparaître et avec lui... une laideur... écrit le bulletin paroissial de cette époque. Comme cette construction inesthétique a eu son utilité, saluons les vieilles halles avant leur disparition.
Edifiées en 1899, elles vont disparaître un peu plus que cinquantenaires.
Depuis le début du siècle, elles remplaçaient les anciennes halles qui n’étaient qu’un grand hangar long de 37 m. et large de 12 m. abritant en son milieu un puits qui alimentait en eau le voisinage.
Ces halles du siècle dernier étaient la propriété exclusive des seigneurs du Plessis., une vieille propriété puisqu’un Acte de 1676 les mentionne comme faisant partie des héritages de Jean de Bréhand.
En 1899, le Conseil Municipal décide de faire disparaitre les vieilles halles qu’il avait acquises.
Le bois de la démolition fut vendu au facteur Gilet.
Un plan, pour une nouvelle construction avec charpente en fer fut présenté par M. Poulain..., et adopté.
Malheureusement, il ne put être exécuté, selon le devis, la commune ne disposant (que d’une somme de 4.000 francs.)
C’est sans doute ce manque de crédit qui valut à la Place ce hangar ouvert à tous les vents, sans élégance et sans prétention qui va enfin disparaître.
Les méchantes langues du début du siècle l’appelaient le parapluie de la municipalité.
L'avantage de la nouvelle construction est qu'elle était dégagée des habitations environnantes et un chemin de ronde permettait aux voitures de circuler autour.
C’est le 6 novembre 1808 que des foires trimestrielles furent fixées à Mauron, les premiers vendredis de janvier, d’avril, de juillet et d’octobre, et au Bois de la Roche le 4e jeudi de février, de mai, d’août et de novembre.
Très fortes au début, elles tombèrent bientôt et il fut établi une foire tous les premiers vendredis du mois à Mauron.
Les dernières transactions des halles furent celles des veaux et de la volaille...
Constituées d’un seul vaisseau central, avec leurs huit travées séparées par des piliers de chêne, elles étaient couvertes d’une grande toiture d'ardoise.